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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 19:14

CONTE ATROU


Le conte Atrou

Histoire de monstre

Conte de trous

Monstre de comptes

Histoire à trous

 

Sept monstres à trous décomptés dans la trouée

 

TROU-SSAIT

Faire le siège du monstre

Le terrasser

-et le monstre dit : peins-moi, souffle-moi

Minotaure de la patience

Ecume

Circonscrire le territoire du monstre

Apaiser ses volcans

Brûler les cavités de ses plaines

Monstre sans peau, sans chair

Hurle, compose, traîne

Et on transperce le monstre

Et les trous se dévident

Et le monstre griffe la dentelle

Remodèle l’asile de trous

Résille-monstre serre tes pointes

Replie tes nœuds

Trous filets lapant le vide à peau de chagrin

Trouée du monstre

Vides substances sucées, laves du trou

Souffle

Trous lavés de miel

Duel avec l’énigme

Danse de la chair

Monstre, gluant,  fumant

Trou qui dégouline la pâte.

 

Roseline Giusti, Nice 1978

In Intact

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 19:10

Petit conte de Pâques pour gamins gourmands.

 

C’était Pâques. L’horloge sonnait  8 heures à tue-tête. Et Le carillon de l’église semblait ivre tellement il envoyait de sons à la volée par-dessus les toits. Tom le Poussin claironnait dans la cour « Les cloches ont fait un grand voyage et tous les petits enfants sages auront  des œufs en chocolat. Les cloches ont fait… ».  « Tais-toi donc, piou-piou, tu vas les faire fuir les cloches avec ta voix suraigüe »,  grogna Cochon Propre, tout reluisant en un jour pareil.  Mamie Cannette  un peu blanchissante avait mis sa collerette de dentelle et sa voilette immaculée. Son panier d’osier regorgeait de friandises qu’elle s’apprêtait à cacher ça et là dans la prairie. Panache l’écureuil se trémoussait d’aise. Combien d’œufs pourrait-il engranger cette année ? Des blancs, gros et luisants, des noirs cannelés et lustrés, et même des liquoreux que vous volaient les grandes personnes. Pâquerette, la poulette coquette avait mis des primevères dans ses cheveux crépus et Canari soyeux ne la quittait plus des yeux. Gazon tendre, l’escargot, emmenait sa maison en balade vers le terrier d’Archibald le lapin, un endroit sûr pour déguster à son aise. Un beau matin de Pâques ! Tout d’un coup le vent se leva, la pluie glaciale tomba à grosses gouttes, clouant Mamie Cannette au sol. Et tous les œufs de son panier s’éparpillèrent  sur le trottoir mouillé. C’est alors qu’un immense poisson d’or, fendant l’eau du caniveau, s’élança dans les airs. Il s’ouvrit en deux, délicatement, et fit entrer dans son ventre tous les animaux en chocolat. De petits poissons d’argent tombés du ciel recouvraient les toits, comme de la neige. Max se réveilla et courut à la fenêtre. Tout était normal. Sa sœur Lise cherchait déjà les sucreries que leur maman avait cachées dans les massifs de fleurs. Après tout, c’était plus drôle ainsi.

Roseline Giusti

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 13:32
Publié le 15/09/2010 09:41 | Roseline Giusti.
Bagnères-de-Bigorre. Nostalgies et espoirs sur grand écran

agriculture

Le collectif Terra ma terre a projeté le film de Dominique Marchais (photo) avant d'initier le débat sur le devenir de l'agriculture.
Le collectif Terra ma terre a projeté le film de Dominique Marchais (photo) avant d'initier le débat sur le devenir de l'agriculture.
Le collectif Terra ma terre a projeté le film de Dominique Marchais (photo) avant d'initier le débat sur le devenir de l'agriculture.

Vendredi dernier, l'association Terra ma terre présentait au cinéma Maintenon un film de Dominique Marchais, « Le Temps des grâces ». Croisant divers avis du monde agricole français, le réalisateur brosse un tableau de l'agriculture nationale assez nostalgique mais pas désespéré pour autant. Le débat final était constructif.

Créée en 2006, l'association Terra ma terre a à son actif de belles initiatives en faveur de l'environnement qui ont conquis un large public. Cette fois encore, la salle était comble et les adhérents, dont certains venaient de loin, ont enrichi le débat final de leurs réflexions et actions entreprises.

Dans les années « 50 », les campagnes françaises ont connu un développement sans précédent. La modernisation des techniques agricoles, les rendements au-delà des espérances et l'amélioration des conditions de travail ont été les atouts de cette période. L'heure était à l'euphorie généralisée. C'était sans compter avec les effets pervers de ce progrès sans limites. À l'aube des années « 80 », on a commencé à déchanter. Entre autres méfaits, la disparition des petites exploitations, la destruction des paysages naturels, le grignotage galopant de l'habitat pavillonnaire, la pollution due aux engrais chimiques intensifs, etc., causant des perturbations très dommageables pour l'environnement en général.

Préoccupé par le devenir de notre sol, le réalisateur Dominique Marchais, un temps critique de cinéma aux Inrockuptibles, a recueilli divers témoignages sur ces problèmes.

D'un coin de France à l'autre, d'une compétence à l'autre, paysans, ingénieurs ou écrivain portent un regard nostalgique sur les années d'après-guerre. Habilement traité, le film incite néanmoins à une prise de conscience, dénuée de culpabilité. Il esquisse des solutions porteuses d'espoirs, dans la mesure où l'on voudra bien compter avec le temps qu'il faudra pour un nécessaire rééquilibrage.

 

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 12:28

Roseline Giusti. Publié le 22/07/2010 12:00 | LaDepeche.fr


Piano Pic, c'est un festival de quinze jours durant lesquels des artistes internationaux se produisent dans des lieux uniques, souvent chargés d'histoire, des creusets propices à l'expression des talents.

Ce qui fait, entre autres, le charme du festival Piano Pic, c'est la variété des emplacements choisis pour les concerts. Voilà pour le public l'occasion d'aller là où il n'irait pas forcément, de découvrir ou d'apprécier à nouveau des espaces spécifiques ou des architectures d'exception. Nomade, ce festival a le chic d'offrir, pendant quinze jours, onze moments uniques qui, de la Halle aux grains aux églises de villages et à l'abbaye de l'Escaladieu, des thermes bagnérais au sommet du pic du Midi, vous entraînent dans un délicieux « voyage en patrimoine ». N'a-t-on jamais aussi bien exploité les ressources d'un territoire ? On ne peut qu'apprécier les efforts conjugués de l'association Piano Pic, des quatre communes de Bagnères, Beaudéan, Campan et Gerde qui, dans un élan commun, avec l'observatoire du pic du Midi et avec l'aide des conseils général et régional, sont les maîtres d'ouvrage d'un si bel événement.

C'est au palmarium de l'établissement thermal de Bagnères qu'a eu lieu le concert d'inauguration du festival. Détourné de ses fonctions habituelles, ce bâtiment tout en vitre accueillait, pour l'heure, la concertiste de renommée internationale Hortense Cartier-Bresson. Au programme : F. Chopin et R. Schumann. Ces deux grands romantiques ne pouvaient-ils trouver mieux leurs aises que face aux cimes pyrénéennes et aux allées Dramatiques proches, tant célébrées au XIXe siècle ? Précise et subtile, Hortense Cartier-Bresson a su restituer l'aspect sensible et fougueux de leurs brillantes écritures musicales, plus déliées chez l'un, plus percussives chez l'autre. On a eu donc du plaisir à écouter cinq des œuvres majeures de Chopin et à retrouver l'atmosphère contrastée et conflictuelle des « Kreisslerianna » de Schumann, période où le compositeur était tourmenté par le refus qu'on lui opposait alors de s'unir à Clara, sa future épouse.

En l'abbaye de l'Escaladieu, Kun Woo Paik a subjugué d'emblée le public par son interprétation de Brahms («Variations et fugue», opus 24). Le jeu pianistique du Coréen, doublé de l'acoustique propice du lieu, a donné à l'œuvre toute son ampleur. En 2e partie, avec Ravel et Chopin, le pianiste a prouvé sa haute maîtrise technique.

Roseline Giusti.

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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 23:00
Publié le 27/06/2010 | Roseline Giusti.
Au golf, la vie en bleu et en grès

exposition

Alain-Jacques Lévrier-Mussat, peintre, et Jean-Marie Thuillier, céramiste./ Photo DDM, R. G.
Alain-Jacques Lévrier-Mussat, peintre, et Jean-Marie Thuillier, céramiste./ Photo DDM, R. G.
Alain-Jacques Lévrier-Mussat, peintre, et Jean-Marie Thuillier, céramiste./ Photo DDM, R. G.

Pour la 2e exposition de la saison, Denise Samson réunit, dans le hall du club de golf, Alain-Jacques Lévrier-Mussat, peintre, et Jean-Marie Thuillier, céramiste. Des peintures d'un bleu profond et des céramiques sombres qui sont en accord parfait.

Alain-Jacques Lévrier-Mussat pourrait bien reprendre la phrase de Marc Chagall : « Je suis bleu ». Ce qui le caractérise, en effet, est de ne peindre qu'en bleu. Et de plus, dans le seul format carré, la plupart du temps. Pour quelles raisons ? Le choix du coloris vient d'un coup de foudre, un jour où, visitant une fabrique de pigments, une cuve remplie d'un bleu profond irradie à ce point la lumière sur le mur voisin que l'artiste en est impressionné. Il n'oubliera jamais cet instant. Depuis, voué à cette couleur, il décline toute une série de tableaux cherchant à exprimer les diverses possibilités du pigment bleu et ses effets puissants. Ici, de grandes plaques de verre servent de support. Ce qui intensifie la brillance de la surface peinte. D'œuvre en œuvre, l'artiste se donne donc pour tâche de faire apparaître et de capturer la lumière puis de la retenir en lui donnant une forme. Le format quadrangulaire aide à la concentration. Le peintre cherche par ailleurs l'inspiration dans ses lectures, philosophiques ou autres. Une prochaine exposition de cet artiste, à Tarbes, livrera d'autres réflexions.

À l'intensité lumineuse des bleus s'opposent les teintes profondes des céramiques de Jean-Marie Thuillier, hautement maîtrisées. Ses pièces, très tactiles, sont finement tournées dans du grès sombre qu'une mince coulure d'émail sur la paroi intérieure vient éclairer. Son atelier, à Arras-en-Lavedan, offre d'autres variétés de formes tout aussi sobres et élégantes, ainsi que des sculptures.

Le parti de Denise Samson consistant à placer les bols (par série de trois) et les coupes du céramiste sous les tableaux du peintre fait de l'ensemble une sorte de composition votive, révélant les œuvres l'une à l'autre.

Jusqu'à la fin juillet. Golf de Bagnères tel.05.62.91.06.20 contact@golf-bigorre.fr

 

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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 23:00
Vendredi 03 Jun - 10:20 - Saint Kévin
Publié le 20/06/2010 10:39 | Renée Brianti, conte pour Sélima
Bagnères-de-Bigorre. Renée Brianti, poétesse et conteuse
Renée Brianti dédie ce conte plein de soleil à tous les enfants des Hautes-Pyrénées... et tout spécialement à sa petite-fille Sélima . /Photo R. Giusti
Renée Brianti dédie ce conte plein de soleil à tous les enfants des Hautes-Pyrénées... et tout spécialement à sa petite-fille Sélima . /Photo R. Giusti
Renée Brianti dédie ce conte plein de soleil à tous les enfants des Hautes-Pyrénées... et tout spécialement à sa petite-fille Sélima . /Photo R. Giusti

A l'occasion du solstice d'été ce 21 juin, et pour implorer le soleil un peu capricieux ces temps-ci, Renée Brianti offre à tous les petits Pyrénéens ce conte de circonstance, dédié à sa petite fille Sélima. Les Brianti constituent une dynastie, très célèbre dans la région. Sœur aînée de Jacques, le peintre, Renée est revenue s'établir au pays après de longues années passées en Tunisie. Elle se consacre aujourd'hui à l'écriture.

« Le soleil s'ennuyait dans son ciel au-dessus de la mer. Il voyait les poissons jouer sur les vagues et les hommes de la terre l'attendre et aussi le maudire.

Il faut dire que le soleil est très vieux et très jeune à la fois. Il a l'âge des saisons de la terre. Un jour, il plongea dans la vaste mer.

Aussitôt des poissons sautèrent autour de lui et lui posèrent des questions.

- Pourquoi tu es tombé ? Quel est ton nom ? Nous connaissons le soleil du jour, alors tu es le soleil de la nuit, puisqu'il fait nuit sur la terre tout à coup ?

- « Je suis le soleil de la nuit, le soleil d'ennui ».

- « Bienvenu », s'écrièrent les poissons, « jouons » !

Et ils jouèrent à attrape-soleil, saute-soleil, mange-soleil et la lune, éblouissante, apparut au soleil qui commençait à avoir froid. Il l'implora.

- « Madame amie, envoyez-moi un de vos bras, afin que je me hisse jusqu'à vos yeux. Je ne croyais pas que les eaux de la mer fussent si froides. Je perds ma chaleur, je tremble. Il est temps que je retrouve le ciel. ».

- « Que dites-vous, impudent ! » répondit-elle. « Vous m'avez dérangée. Il n'est point l'heure de reprendre votre royaume. Les hommes de la terre dorment, soleil d'ennui. ».

« Rions », dirent les poissons. « Chantons », dirent les dauphins. Taquins, ils étiraient la chevelure du soleil qui était faite de millions de rayons étincelants et la nuit des eaux s'illuminait. L'astre chauve, tel un haricot, perdu et grelottant dans l'immensité se mit à pleurer. Alors, la mer compatissante, s'éleva jusqu'au ciel, éteignit les étoiles et la lune s'enfuit. Une aurore jade clair envahit le ciel. Le soleil apparut offrant au monde les poissons d'argent de sa chevelure. Et ce fut le plus beau matin du monde.»

 

 

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 23:00
Publié le 19/06/2010 11:35 | Roseline Giusti.
Mythologie pyrénéenne : de nouveaux éclairages

patrimoine

Jean-PierreTemple présentait son ouvrage « Mythologie pyrénéenne »./Photo R.G.
Jean-PierreTemple présentait son ouvrage « Mythologie pyrénéenne »./Photo R.G.
Jean-PierreTemple présentait son ouvrage « Mythologie pyrénéenne »./Photo R.G.

De nombreux pyrénéistes sont venus, samedi dernier, rencontrer Jean-PierreTemple qui présentait son ouvrage « Mythologie pyrénéenne » à la librairie Autres Termes. Ces légendes fameuses qui parcourent les Pyrénées sont toujours l'objet de discussions et d'échanges animés et fructueux.

On aura plaisir à lire ou à relire les aventures légendaires de Jean de l'ours du Bécut ou de la Goulue et de la Camecruse qui alimentent le folklore pyrénéen. D'autant plus que Jean-PierreTemple en donne ici une interprétation originale et convaincante. La Lune serait-elle la clé de bon nombre des légendes pyrénéennes ? Assurément. C'est ce que démontre avec brio l'auteur du livre. Passant en revue quelques-unes de ces histoires célèbres, il tente d'en percer les secrets, certains aspects restant toujours mystérieux. Son apport essentiel réside, non point seulement dans le fait d'en proposer une lecture astrale, thèse déjà acquise, mais de repérer les éléments semblables d'une légende à l'autre et d'en proposer une élucidation synthétique qui fait système. S'appuyant sur des écrits antérieurs qui ont fait autorité (ceux de Jean-François Bladé entre autres), cet historien a entrepris, cinq années durant, une recherche très exhaustive au plus près des récits mythiques. Pour s'être également intéressé à d'autres cultures dans d'autres zones géographiques, il arrive à la conclusion qu'il existe une universalité du culte lunaire. Les mythes pyrénéens n'en prennent que plus de force. Ces références à la Lune prennent des formes variées et parfois inattendues. Aurait-on imaginé, par exemple, que la jambe que dévore La Goulue serait la représentation d'un cycle lunaire, tout comme la Jambe en or du conte du même nom ?

Écrit dans un style simple et clair, illustré de dessins explicatifs, ce livre passionnant, volontairement peu épais, est à la portée de tous.

« Mythologie pyrénéenne », éditions Empreinte, 2010. Librairie Autres termes, 12, rue Justin-Daléas

 
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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 23:00
Barèges et sa région
Publié le 17/06/2010 09:28 | R. Giusti.
Tourmalet. Transhumance 2010 dans le brouillard
Les parapluies étaient de rigueur, mais l'ambiance était là tout de même./Photo DDM.
Les parapluies étaient de rigueur, mais l'ambiance était là tout de même./Photo DDM.
Les parapluies étaient de rigueur, mais l'ambiance était là tout de même./Photo DDM.

Pluie, froid et brouillard tenaces ont entaché la fête du pastoralisme 2010 qui s'est déroulée, comme d'habitude, au Tourmalet, samedi dernier.

Les plus courageux, avec cape et bâton, sont partis à pied de Campan, dès trois heures du matin, pour accompagner les 2.000 brebis rassemblées en troupeau.

D'autres aficionados s'étaient rendus sur les lieux la veille, en caravane, pour être plus confortablement à pied d'œuvre le lendemain. Et les automobilistes et les cars, en rangs serrés, ont non sans mal réussi à gravir le col.

Journée réussie

Certes, on attendait plus de monde, mais ceux qui sont venus ont pu constater que ces festivités traditionnelles bien ancrées dans la région savaient braver le mauvais temps et faire en sorte que la journée soit réussie.

Les diverses animations (diaporama et vidéo sur l'environnement, démonstration de chiens de bergers, etc.), et les vaillants chanteurs et danseurs folkloriques ont montré leur moral d'acier. À l'auberge, le repas était délicieux et les divers stands de produits du terroir consolaient le chaland des intempéries.

 

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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 23:00
Publié le 29/06/2010 03:49 | LaDepeche.fr
Guit'Arpèges : une institution en danger
Guit'Arpèges : une institution en danger
Guit'Arpèges : une institution en danger
Guit'Arpèges : une institution en danger

Les chanceux qui étaient venus écouter le guitariste classique Rémy Jousselme, à l'auditorium de l'Ensemble instrumental de Tarbes, ont découvert un instrumentiste d'exception. Non seulement Rémi Jousselme maîtrise hautement la technique mais il fait preuve d'une sensibilité musicale remarquable. Aussi, se permet-il de passer avec aisance d'Heitor Villa-Lobos à des morceaux plus contemporains comme Maurice Ohana ou encore Dusan Bogdanovic, proche des musiques minimales américaines. Les nombreux rappels nous ont valu d'entendre « La Javanaise » et Brassens qui, harmonisés par ce virtuose du rythme, étaient sublimes. Assurément, le talent fait fi des catégories.

Une belle initiative de l'association Guit'Arpèges qui organisait ce concert, l'ultime de la saison et peut-être le dernier tout court, car l'association connaît des difficultés financières. Alors ? Devenez un de leurs membres pour entendre à nouveau des musiciens talentueux. Renseignements auprès de Roseline Giusti

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 23:00
La Depêhe du midi
Bagnères-de-Bigorre et sa région
Publié le 20/05/2010 11:16 | Roseline Giusti.
Bagnères-de-Bigorre. Beau palmarès et brillantes productions

rencontres lycéennes de vidéo

Le Prix des festivaliers pour le groupe lauréat des déficients auditifs du centre Bon-Sauveur d'Albi./Photo R.G.
Le Prix des festivaliers pour le groupe lauréat des déficients auditifs du centre Bon-Sauveur d'Albi./Photo R.G.
Le Prix des festivaliers pour le groupe lauréat des déficients auditifs du centre Bon-Sauveur d'Albi./Photo R.G.

Belle ambiance, samedi soir dernier, à la Halle aux grains. Un public très réactif a accompagné l'ensemble des projections lauréates. Et quelle énergie chez les quelque 400 lycéens présents, venant de toute la France et même de Sarajevo ! 9 films ont été primés (6 mentions spéciales et 3 prix) sur les 35 en lice, avec pour thème imposé, cette année, « Le masque ». Une affiche réussie, signée Marie Thusseau, en a fait une brillante publicité. Il n'est pas facile de construire un court-métrage et de convaincre en 6 minutes 30. D'entrée, un film d'animation au graphisme superbe a séduit le public (lycée général et technique de Côte d'Albâtre, Saint-Valéry-en-Caux). Une des projections suivantes présentait deux jeunes gens sortant d'un vaisseau spatial, reprenant contact avec la terre après 2000 ans d'hibernation. Une bribe d'espoir : la planète semblait de nouveau habitable. On a apprécié la veine poétique et délicate de cette réalisation, dénonçant les dégâts subis par notre atmosphère devenue hostile à l'homme (lycée professionnel H.-Senez, Henin-Beaumont). Dans l'ensemble, les vidéastes amateurs sont restés, en effet, dans un registre assez grave où épisodes de guerre, tortures, problème écologique ou humour bien noir (un salon de coiffure particulièrement assassin, LP P.-Masson, Nantes) reflétaient un imaginaire préoccupé par les questionnements qui agitent nos sociétés actuelles. Un peu de fraîcheur, néanmoins, dans le film émanant du seul groupe de collégiens présents dans ces rencontres (collège des Lavandières, Bizanos). Parmi les trois prix décernés, un magnifique film d'animation fort réussi (LP P.-J.-Laurent, Aniche) et, en finale, un travail présentant une belle réflexion philosophique (lycée général Las-Cases, Lavaur). Au vu des extraits du journal en images des rencontres, il nous a paru que certains films, laissés pour compte, semblaient néanmoins bien prometteurs. Mais faisons confiance aux membres du jury qui disposaient d'éléments d'appréciation moins furtifs que les nôtres. Une particularité cette année : l'accueil d'un groupe de malentendants est venu enrichir l'interprétation du thème choisi. Les Rencontres de vidéos de Bagnères connaissent un succès grandissant. A en croire les lycéens interrogés, tout y est intéressant : les ateliers, les échanges entre les différents participants, la soirée du palmarès… Et ils n'ont qu'un désir, y revenir l'année prochaine. Alors, soyons au rendez-vous avec un nouveau thème : « Pile ou face ? »

Site : www.rlv65.com

 

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