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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 23:00

Harem de cratères

et de oics stériles

Eunuques décoiffés de souffre

douleur d'assouvir

-Ci-gît la noiraude pâte

croûte dorée pliée sous l'incisive

sauvage tresse mate

Pain campagne incurvé de rotin

ongles

duralumin veronese de la tapisserie chair

J'aime ce vent immobile sur le temps

vert

 

Lune en croix ?

-Sans

 

Pleine lune

l'âme

bronze damasquiné

plus incroyable que les dieux

s'arrache au secret

-qui donc vient troubler le silence ?

 

Monts et cratères poussiéreux

d'une non découverte

s'ouvrent et dénudent

Crains-tu le pire ?

La déchirure de crin, verte et plastifiée

témoin d'une richesse

Entrailles à jamais révélées d'un inconnu

désormis proche

Pourquoi ?

Voisine pérenne et...commérages superflus

implacable vente d'une nature

austère d'un grand suicide

filiforme rédemption carrée

mentholée d'aromates tristes

L'effort dira.

 

Nice

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 23:00
Publié le 15/05/2010 11:59 | Roseline Giusti.
Gerde. Des enfants pour des sculptures
Les écoliers de l'école primaire de Gerde rassemblés autour de la sculpture « La Jouvence » (que l'on nomme communément mais à tort « La Buveuse »), près des thermes./Photo R.G.
Les écoliers de l'école primaire de Gerde rassemblés autour de la sculpture « La Jouvence » (que l'on nomme communément mais à tort « La Buveuse »), près des thermes./Photo R.G.
Les écoliers de l'école primaire de Gerde rassemblés autour de la sculpture « La Jouvence » (que l'on nomme communément mais à tort « La Buveuse »), près des thermes./Photo R.G.

Il suffit parfois de peu pour faire un beau voyage. C'est ce qu'ont pu expérimenter, vendredi dernier, les 26 enfants d'une classe de l'école primaire de Gerde, partis à la découverte des sculptures de la ville de Bagnères. Conduits par Mme Costes et ses collègues, guidés par Sylvio Brianti, dont le livre « Traces d'artistes » va paraître prochainement, les écoliers ont été confrontés à neuf œuvres d'art, monumentales, disséminées dans la ville. Des Vignaux aux thermes, en passant par le bas-relief de l'école Carnot, la visite a été passionnante. « Payolle », devant la bibliothèque, a particulièrement retenu leur attention. Peut-être à cause de sa configuration, à même le sol, qui rend l'œuvre plus accessible aux enfants. Quel étonnement de voir des signatures apposées sur les sculptures ! Quelle affaire d'essayer de savoir qui se cachait derrière ces noms ! Cette « enquête » originale entre dans la thématique développée cette année par les écoles autour du carnet de voyage. Belle et instructive initiative que de vouloir faire découvrir aux enfants leur environnement immédiat, leur dévoilant un patrimoine devant lequel ils sont passés cent fois sans y prêter attention. Pédagogie intelligente que de vouloir leur faire acquérir de façon ludique un nouveau vocabulaire. À quoi bon dévorer des kilomètres quand le voyage est au bout de la rue…

Prochaine étape : le musée du Marbre.

 

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 10:40

 

Bagnères-de-Bigorre et sa région
Publié le 09/04/2010 11:20 | Roseline Giusti. L'Auberge de la fontaine des fées, ouverte tous les week-ends à partir de Pâques e
Soixante omelettes à Bagnères-de-Bigorre

Fontaine des fées

Aux fourneaux, Ilda aidée de Serge./Photo R.Giusti.
Aux fourneaux, Ilda aidée de Serge./Photo R.Giusti.
Aux fourneaux, Ilda aidée de Serge./Photo R.Giusti.

Près de 60 omelettes servies ce lundi de Pâques à l'Auberge des fées du Bédat. Habitués, curieux et curistes étaient venus nombreux pour un repas convivial. La tradition de l'omelette n'est pas morte, bien au contraire.

Autrefois, chaque lundi de Pâques, les Bagnérais partaient pour le Bédat avec œufs, poêle et réchaud. De quoi faire l'omelette et la manger en famille. Ainsin dans un périmètre proche de la statue de la Vierge, où avait eu lieu la procession religieuse rituelle, les familles s'égayaient sur les parterres de primevères. Ce lundi 5 avril, le ciel était de la partie mais la plupart des convives avaient préféré se regrouper à l'intérieur de l'auberge où le gros poêle en fonte ronflait et où l'ambiance allait bon train. C'était bon, copieux et chaleureux. Au fourneau, Ilda, aidée de Serge, maniait la poêle comme une fée, comme elle l'avait vu faire pendant des années par son père Francisco Gonzalez, âgé aujourd'hui de 90 ans. C'est lui qui a construit de ses mains ce chalet en bois. Outre l'omelette, la carte propose des spécialités du pays et de succulentes côtelettes au feu de bois pour lesquelles de grands chefs étoilés sont venus de loin pour avoir le plaisir extrême de les déguster avec les doigts. L'après-midi, crêpes et boissons régalent les promeneurs. Ici, bonne humeur, saveurs et coups de fourchette sont garantis. Cela vaut bien l'ascension vers ce lieu enchanté que l'on peut faire facilement à pied ou même en voiture, jusqu'au bout ; à moins que vous ne préfériez louer les services d'un âne. N'oubliez pas d'aller rendre visite aux fées. Leur fontaine n'est pas loin.

 
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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 21:15

TERRITOIRES, ESPACES, FRONTIERES.

Territoires de ciels et d’eaux mêlés, fins de terre aux limites estompées, inlassablement remuées par les marées … Enclos baignés de lumière ou lignes de démarcations, déliant les langues et  invitant aux rêves de franchissement…  Lieux de l’univers domestique, où de minces et insolentes sculptures ont fait  intrusion, encore toutes affolées de l’émancipation prise du trait qui les a fait naître  :  trois visions de l’espace auxquelles des plasticiens donnent visage.

Géographies sensibles des extrêmes, polysémiques borderlines, occupations ludiques de pièces d’habitation, trois traitements plastiques contrastés de lignes dans l’espace.

 

R.G. Wiedemann, Bordeaux

 

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 12:33
La Dépêche Publié le 15/07/2010 11:55 | Roseline Giusti.
Du 23/07/2010 au 20/08/2010
Montgaillard. Captivantes conteuses
Quand l es Parques.../ Photo R.G.
Quand l es Parques.../ Photo R.G.
Quand l es Parques.../ Photo R.G.

On la trouve habituellement au Vallon enchanté à Montgaillard. Mais vu le temps peu clément, elle avait opté, vendredi dernier, pour une soirée chez l'habitant, tout près des thermes. Accompagnée par Caroline Bonneaud au luth africain (n'goni), Mariposa (Marie-Olympe) pose des mots magiques dans le silence de l'espace. Toute de noir vêtue, drapée d'une étole rose, telle Lachesis, elle campe avec grâce et poésie les Parques, divinités antiques qui filent, tissent et coupent le fil de nos vies. Le public captivé retient son souffle, pris par ce beau voyage dans l'imaginaire. En ouverture, des récits bretons dits avec justesse par Laure Boutaud : de quoi modifier notre regard sur la mer, très souvent féroce pour les femmes de marins.

Prochains Contes à la belle étoile au Vallon enchanté :

« Le Fil des Parques » avec Mariposa, le 30 juillet. Entrée : adultes : 8 € ; de 10 à 15 ans : 4 €.

« Le Rire de Coyotte », contes amérindiens, (pour adultes) le 23 juillet et le 20 août, à 20h30. Entrée : 8 €.

Spectacles non assurés par intempéries. Renseignements : 05.62.91.66.50. levallonenchante@orange.fr

 

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 23:00

 

Publié le 07/03/2010 10:33 | Roseline Giusti.
Bagnères de Bigorre. Georges, l'homme qui aimait les fleurs

Portrait. Georges Lafforgue, un fleuriste atypique.

Georges Lafforgue , ici au centre, dans son magasin. Photo DDM, R.G.
Georges Lafforgue , ici au centre, dans son magasin. Photo DDM, R.G.
Georges Lafforgue , ici au centre, dans son magasin. Photo DDM, R.G.

Enfant, Georges Lafforgue n'avait pas de jardin. Sa passion des fleurs est pourtant venue très vite. C'est vrai qu'à Bagnères, quelqu'un donnait le ton en matière de fleurs et de couleurs : Blanche Odin. Georges la regardait peindre derrière la fenêtre de sa maison, rue Gambetta, admirant sa dextérité.

Et depuis le premier étal qu'il a eu aux Halles, il voyait arriver, des jardins proches, des œillets magnifiques, des glaïeuls flamboyants, des pivoines divines et des hortensias. Dès lors, il n'a eu de cesse de créer des compositions vives et élégantes.

Mais ce sont les roses qu'il aime par-dessus tout et les innombrables variétés d'aujourd'hui le comblent d'aise. Sa boutique, ouverte depuis 1953, à l'emplacement d'une bijouterie, est un peu étroite pour contenir les somptueux bouquets qu'on lui commande. C'est resté un écrin.

À vrai dire, il possède un autre local plus vaste mais il le tient fermé. C'est là d'ailleurs, se souvient-il, qu'il a exposé trois toiles de Blanche Odin, à l'occasion de la commémoration de sa mort.

Rencontres avec le show-biz

Des peintres, notre fleuriste en a connu d'autres, à Paris. Il avait l'habitude de s'échapper fréquemment en direction de la capitale pour rencontrer, entre autres, Guy Colomer. Artiste expressionniste connu, ce dernier, très spirituel selon Georges, rassemblait dans son atelier du 15e arrondissement de Paris toutes sortes de créateurs.

Accrochées au mur de la boutique, des photos attestent de belles rencontres. Georges y figure par exemple avec Jean Marais et Jacques Brel.

On peut y voir aussi une Edith Piaf et une Nadine de Rothschild jeunes et bien d'autres célébrités. Certaines sont venues jusqu'à Bagnères lui rendre visite.

Si les fleurs qu'il vend aujourd'hui arrivent en camion de régions lointaines, Georges, plus connu sous le nom de Jojo, met toujours la même attention à confectionner ses compositions florales et à les personnaliser pour sa clientèle d'habitués. En quelque sorte des bouquets-portraits.

 

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 23:00

 

Publié le 08/03/2010 03:50 | LaDepeche.fr
Les p'tits chapeaux de Nicole
Nicole Bousquet s'autorise toutes les fantaisies ! Photo R.G.
Nicole Bousquet s'autorise toutes les fantaisies ! Photo R.G.
Nicole Bousquet s'autorise toutes les fantaisies ! Photo R.G.

Ils vous font de l'œil derrière la vitrine et certains vous aguichent « grave ». Racés, pimpants ou décontractés, sûr, ils ne laissent pas indifférents les p'tits chapeaux de Nicole. Il y a les bérets à thèmes, avec des motifs figuratifs, un chat, un mouton ou bien des personnages empruntés aux tableaux de maîtres. Les Ménines de Vélasquez, par exemple, côtoient un séduisant portrait peint par Franz Hals. Il y a les capelines à voilette pour les grandes occasions, les cloches ornées de nœud imposant. Des sortes de borsalino à longs poils trouvent leur place aux côtés de casquettes à large visière. La gamme pour les enfants se décline en bonnets et toques. L'une d'elle, en forme de souris, est à croquer. C'est chaud et confortable l'hiver, tout en laine bouillie, feutrine ou polaire et aérien l'été. Les chapeaux de Nicole ont beaucoup voyagé. D'exposition en carnaval (Tarbes), de salon en tournoi sportif, de festival (Marciac) en défilés… Jusqu'à l'Opéra Bastille de Paris qui, en 1998, a eu recours à ses services pour accessoiriser les costumes dans Salambo et l'Italienne à Alger. Créative, Nicole Bousquet invente sans arrêt. Demandez-lui de vous montrer son modèle Stradivarius ou encore sa coiffe pièce montée. Même Dee Dee Bridgewater a été gratifiée d'un charmant bibi Fleur des îles, créé à son intention. La boutique de Nicole Bousquet, discrète de l'extérieur, gagne à être visitée. Prenez exemple sur nos amis anglais, osez donc le chapeau !

Roseline Giusti.

Nicole Bousquet, modiste 2, rue Justin-Dalléas (au cœur de la ville), 06.70.45.91.74. www.nicolemodiste.com

 

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 23:00
Publié le 30/07/2010 10:05 | Roseline Giusti.
Bagnères-de-Bigorre. La chapelle a résonné au son du piano à bretelles

concert duo évasion

Le Duo Evasion à l'église./Photo R.G.
Le Duo Evasion à l'église./Photo R.G.
Le Duo Evasion à l'église./Photo R.G.

La chapelle de l'hôpital de Bagnères a accueilli un concert d'accordéons.

Dans une brève introduction, le directeur de l'hôpital, M. Jean Armaing, a donné quelques points d'histoire bien intéressants sur cette chapelle des Carmes, qui, au XIXe siècle a connu une activité musicale importante. En suivant, le Duo Évasion, formé de Jean-Charles Manteigna et d'André Nabies, a d'emblée séduit le public venu les écouter. Leurs instruments, des Bayans (accordéons basses chromatiques) ont agréablement surpris par leur grande étendue sonore. Le Bayan est en effet un accordéon russe, comportant 105 boutons disposés sur 5 rangées au clavier de la main droite et 120 boutons, sur 6 rangées à celui de la main gauche. De ce dernier clavier on peut tirer soit des accords, soit des notes pures. C'est dire la capacité de l'instrument pouvant exécuter un large répertoire, classique et contemporain. Les deux musiciens ne s'en sont pas privés. À travers un programme varié, ils ont su montrer toutes les richesses de ce piano portatif. Nous avons particulièrement apprécié la première partie avec, entre autres, la pièce du bandéoniste et compositeur argentin Astor Piazzola.

Cessons donc de cantonner l'accordéon dans les bals musette et reconnaissons-lui sa vraie valeur, à plus forte raison lorsqu'il se nomme Bayan.

Contact : André Nabies, 06.88.13.08.89 et Jean-Charles Manteigna, 06.19.50.11.31.

 

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 23:00

Fleur de boulange

 

Un double rideau à fleurs encadre la vitrine. Très cosy. Le dimanche après-midi, il est tiré et forme un singulier rideau de fer. Des soucis bons enfants dodelinent devant la porte.

Rien de clinquant. C’est sobre, un peu délavé

Dès l’entrée, une sonnerie surprend. « C’est à qui ? » dit la boulangère. « C’est à qui ? , merci, au revoir ». La voix suraiguë ne se pose jamais. Des paupières roses outrageusement maquillées battant comme des papillons. Le geste est lent et un peu mécanique, mais tout empreint de gentillesse, de sollicitude même.

« Alors, six plus dix, plus deux euros cinquante, ça fait… » Le crayon glisse derrière l’oreille et des colonnes de chiffres noircissent le bloc-notes ; deux croissants, cinq chocolatines.

« Chéri, chéri, la cliente voudrait des macarons pour dimanche ». Le chéri arrive. Il est deux fois plus grand qu’elle, deux fois plus gros aussi. L’ogre et la petite fille. Mais un ogre doux, souriant, ouaté comme un monumental Teddy Bear un peu flasque.

Les macarons, il faut les commander, perpétuant le rite des dimanches sucrés.

 

Pizzas et quiches lorraines sont enfermées dans un haut meuble-vitrine, comme des pierres précieuses, ce qui fait saliver les enfants.

Derrière le comptoir, un mur de lambris en bois vernis : des branches de lierre y sont savamment disposées sur toute la surface à l’aide de petits morceaux de papier collant. Ici la nature a envahi l’échoppe pour toujours. Le temps y crisse comme de la soie, comme un tussor qu’on froisse d’un doigt distrait, en pensant à autre chose.

On laisse dehors l’agitation, la poussière de la rue en travaux, le bruit des changements de vitesse au carrefour. On entre là pour goûter d’un temps immobile qui se pétrit, le même chaque jour et cependant jamais usé.

Le dimanche le frère va vendre sur le marché. Des pains aussi longs et blancs que son visage.

 

Roseline Giusti-Wiedemann

Publié dans Le Festin, n°43, p.150

 

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 19:17

De quoi demain est-il fait ?

 

Je pellete dans les labours de mon passé, y

déterre des ilôts d’expériences. J’ouvre la

benne du jour qui suit, y couche ce qui palpite :

timbre de voix, aube extrudée, strie bleue,

mers, ciels, cocasserie, titubation, sabir de

port, orange orange, caroube nègre, trahison,

brûlure de l’oeil, et pacotille et bimbeloterie.

Rien. Alors je me risque dans les mâchoires du

temps, parée.

Roseline Giusti-Wiedemann, Bordeaux janvier 2009

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