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31 juillet 2020 5 31 /07 /juillet /2020 07:25

« Avec ses personnages de Comics populaires caractéristiques et leurs couleurs stridentes appropriées, les immenses toiles de Cyrill Perrot campent un décor américain typique, immédiatement identifiable.

Mais l’examen attentif des œuvres dévoile aussi la référence à des moments forts de l’histoire de la peinture européenne, en particulier la Renaissance et le Romantisme. Toute l’originalité du travail de Cyrill Perrot réside dans ce jeu de tensions entre ces univers distincts. Lorsque les superhéros prennent la pose, ils le font à la façon de personnages de la grande peinture. Ainsi la toile dénommée Sur les quais est une Pietà, Manhattan fait signe aux fresques de Michel-Ange à la Sixtine, Harlem à La Lutte de Jacob avec l'Ange de Delacroix, etc.

Quant à la signification, elle est riche et pertinente :

Les “décombres du rêve américain” servent de terreau à la dénonciation de la violence planétaire actuelle, quotidiennement répétée. Ce sont ces déchaînements et la dégradation consécutive de l’environnement que Cyrill Perrot entreprend de dénoncer avec de talentueux acquis de plasticien. »

Roseline Giusti

 

Centre d'art contemporain Raymond Farbos

1 bis, rue Saint-Vincent-de-Paul
40000 Mont-de-Marsan

05 58 75 55 84

 

contact@cacdeslandes.com

 

Du mercredi au samedi de 14 h à 18 h, le samedi matin de 10 h à 13 h

Entrée : 2 € 

jusqu'au 5 septembre 2020

 

Cyrill Perrot

Cyrill Perrot

Cyrill Perrot

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4 août 2018 6 04 /08 /août /2018 15:45

Le livre de Roseline Giusti INSTANTS MINUSCULES EN HAUTE-BIGORRE, 36 brins de vie insolites, cocasses ou privilégiés est paru aux éditions Gypaète, juin 2018

L’attention portée aux choses les plus simples conduit Roseline Giusti à un regard sensible sur l’environnement quotidien. De petits riens saisis dans l’instant, deviennent des histoires. Ces micro-récits ont pour cadre la Haute-Bigorre, Bagnères et ses environs.

Extraits de textes :

« S’arracher de la maison encore chaude du repos de la nuit. Courir vers l’Adour. Le surprendre du haut de la passerelle métallique… »

« Une vaste mer de nuages roses et houleux emprisonnent des pics qui semblent réduits à une myriades d’îles, battues par les flots… »

« Elle dort ? — Non, elle est ivre. Tu vois,

elle tient encore dans sa main une coupe renversée. »

 C’est une adepte de Bacchus, le dieu du vin.

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 07:58
Une épopée du design en Aquitaine

LE MONDE | 16.08.2012 à 15h11 |Par Mélina Gazsi - Agen (Lot-et-Garonne) Envoyée spéciale

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Stefania Di Petrillo & Godefroy de Virieu - Tabéret, 2010 - Frêne du Jura et béret basque - Editeur : Pyrénées design -

 

Hormis ceux qui en font leur spécialité, il est rare que les musées exposent du design. Il est encore plus rare qu'il s'expose dans une ancienne église. C'est ce que propose jusqu'au 17 décembre le Musée des beaux-arts d'Agen (Lot-et-Garonne), en présentant "Design A Cappella, des designers enAquitaine" dans le chœur de l'église Notre-Dame-des-Jacobins de la ville, datant du XIIIe siècle, un des rares exemples intacts de l'architecturedominicaine en France.

L'exposition rassemble plus de 270 objets d'une quarantaine de designers. Ces pièces historiques ou productions contemporaines, uniques, prototypes ou en séries, représentent un joli florilège de près de soixante années de design, de 1955 à nos jours, dans les domaines du mobilier et des arts de la table en passant par le luminaire et le design industriel.

Nombre des oeuvres présentées ont été créées par des designers célèbres dont les créations figurent parmi les collections des musées de la région : musée d'Agen, des arts décoratifs de Bordeaux ou fonds régional d'art contemporain (Frac) d'Aquitaine. Parmi eux, Ettore SottsassRoger Tallon,Philippe Starck, Michele De Lucchi, Jasper Morrison, Elisabeth Garouste &Mattia Bonetti...

Avec ses 650 m2, la nef gothique de l'édifice ne manque pas d'ampleur. Le design s'y trouve donc à son aise. En fonction de la typologie des objets, il est orchestré ici, sans artifices, a cappella - comme l'on dit des oeuvres vocales sans accompagnement instrumental - d'où le titre de l'exposition.

"C'est sans doute un lieu insolite pour le design mais nous y organisons chaque année des expositions estivales, commente Marie-Dominique Nivière, la conservatrice du musée, afin de les prolonger jusqu'à la fin de l'automne, accueillir un large public, notamment les scolaires et les étudiants, et profiter d'un espace plus grand que celui du musée". Ce parti pris scénographique est également assumé par l'historienne du design Roseline Giusti, qui a secondé Mme Nivière : "Le public peut suivrel'évolution des formes et des matières, des savoir-faire et des innovations, qui ont modifié la création et la production des chaises, tables, luminaires, etc."

S'EMPARER LITTÉRALEMENT DE L'ESPACE

Le bois et le verre, la laine et le chanvre, le grès ou le liège attestent des goûts d'une époque. Quant aux nouveaux matériaux tels le carbone, le Plexiglas ou l'aluminium, l'exposition montre que les designers d'aujourd'hui les conjuguent avec des matières plus écologiques. Preuve que le retour au naturel n'est pas qu'une formule marketing. Et les œuvres, au-delà de leur fonctionnalité et de l'imagination de leurs créateurs, ne se limitent pas à la production d'objets.

L'autre parti pris des organisateurs est de s'emparer littéralement de l'espace occupé jadis par les dominicains, et de s'approprier le tempo de leurs activités. Les luminaires, sièges, bureaux, objets de table, vases ou ustensiles de jardin, qui composent cette épopée historique, ne sont donc pas disposés au hasard sous les huit croisées d'ogives de l'impressionnante nef. Ils tentent d'épouser les activités manuelles et intellectuelles, la liturgie des heures entre le lever et le coucher du soleil, qui scandaient la vie des anciens locataires. De capter aussi la lumière qui filtre des vitraux (datant du XIXe siècle).

Dernier parti pris : le choix des designers. Ils ont tous un lien avec l'Aquitaine. Certains sont de la région, ou y ont installé leurs ateliers. D'autres sont passés ou vont entrer dans la résidence design et métiers d'art du pôle expérimental de Nontron, en Dordogne.

D'autres enfin ont réalisé leurs créations avec des artisans ou desentreprises aquitains. C'est le cas d'Antoine Phelouzat et Xavier Clochard. Pour la création de leurs objets en liège, ils ont travaillé avec Agglolux-CBL, une société située à Soustons (Landes), qui – concurrence sur le marché des bouchons oblige – fabrique aussi des isolants, des semelles orthopédiques et des balles de baby-foot.

Pour son Tatami, assemblage de modules formant une grande rosace – au cœur de laquelle se nichent les bagues en plexiglas et en titane de l'orfèvre Costanza –, Vincent Poujardieu a choisi la société HPK à Lavardac (Lot-et-Garonne). Olivier Gagnère a travaillé avec la coutellerie de Nontron pour réaliser ses couverts en métal, ébène ou corian. Et quant aux verres deChristian Ghion, ils ont été soufflés à la bouche à la verrerie de Vianne (Lot-et-Garonne), aujourd'hui disparue.

Mélina Gazsi - Agen (Lot-et-Garonne) Envoyée spéciale

 
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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 04:08

Pour le musée d'Agen je prépare une exposition consacrée au Design en Aquitaine. Intitulée "Design a capella", l'exposition  se tiendra du 10/15 juin  au 15 décembre 2012 à l’église des Jacobins. Localisé en plein centre ville, cet édifice prestigieux, remarquable architecture dont l’origine remonte au 13e siècle, dispose d’un vaste espace de 650 m2.

Seront  présentées des pièces de designers créant en Aquitaine ainsi que celles de créateurs qui, d’une façon ou d’une autre, ont un lien avec la Région.
Les designers prévus sont  :  Samuel Accoceberry, Marie-Laure Bourgeois/Vincent Bécheau, Nadine Blandiche, Félix et ass.,  Emmanuel Gallina, Didier Garrigos,  Ilôt créatif, Jean-Louis Iratzoki, Patrick Norguet, Vincent Poujardieu, Anne Xiradakis....) . Et aussi ceux qui, comme Godefroy de Virieu, Stefania di Petrillo et Jean Couvreur, y sont venus à l’occasion d’une résidence (Pôle des Métiers d’art de Nontron), d’une exposition ou ceux dont des œuvres sont entrées dans les collections publiques (comme Roger Tallon, Jasper Morrison au Musées des arts décoratifs de Bordeaux, ou Ettore Sottsass au Frac d' Aquitaine). S'y rajoutent les designers qui ont fait l’objet d’une commande  d’une fabrique locale   (Christian Ghion pour la Verrerie de Vianne, Olivier Gagnère, Stéfania Di Petrillo, Christian Ghion, Eric Raffy  ou C+B Lefebvre pour la Coutellerie de Nontron ou encore Vincent Poujardieu pour la société RKD de Lavardac, Antoine Phelouzat pour la Sté Agglolux, Marie Compagnon pour la Sté Texaa, etc…). Rarement à l’honneur dans les musées, le design trouvera ici l’occasion de montrer ses activités et le dynamisme qu’il développe en région.
Loin de prétendre à l’exhaustivité, le propos s’inscrit toutefois dans une conception large englobant  autant le design industriel que les pièces de petites séries, voire des pièces uniques.

La spécificité du lieu a induit des choix particuliers, en accord avec le principe scénographique envisagé. La disposition des œuvres ne sera pas étrangère, en effet, au mode de vie et aux préoccupations des premiers occupants de cet édifice, les Dominicains.


Commissariat général : Marie-Dominique Nivière, Conservatrice du Musée d'Agen

Commissaire invité : Roseline Giusti : roselinegw@gmail.com

 

 

 

Vue de l'église des Jacobins

 

 

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