Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 juillet 2023 6 01 /07 /juillet /2023 09:33
André IRLINGER, luxuriance des couleurs

 

Exposition

L'Embarcadère, 19 rue Saint-Louis

81310 Lisle sur Tarn

25 juin- 2 Juillet 2023 

 

Des nappes colorées s’élancer dans l’espace de la toile, avec une vraie liberté visant à composer mille atmosphères. 

Ici, des dégradés de rose jouent avec des gammes de bleus, ou depuis peu les gris et l’estompage ont trouvé leur présence. Là, des fleurs rouges éclosent comme des feux d’artifice.
Et parfois on croit voir de luxuriants fonds sous-marins…
Le spectateur est d’emblée plongé au sein de la toile. La frontalité est abolie. L’artiste nous entraîne dans une promenade et, tel un cameraman, nous propose une suite de séquences animées.
Caractère onirique ? Oui, le rêve et ses inépuisables ressources sont le principal moteur de ces créations enivrantes.

Roseline Giusti-Wiedemann,  juin 2023

 

Partager cet article
Repost0
16 décembre 2022 5 16 /12 /décembre /2022 13:30
Mayeul Irlinger Krystal, 2022

Mayeul Irlinger Krystal, 2022

Frimas de l’hiver ou sculpture sur minéral ? Les dernières oeuvres de Mayeul Irlinger surprennent.

Traces, sillons, stries, ridules, craquèlements, infimes nébuleuses en suspension… Mayeul Irlinger quitte un temps les grands panneaux colorés qu’il compose actuellement pour peindre la nature hivernale. La touche est franche, vigoureuse ou pleine de délicatesse jouant superpositions ou transparences.  Les œuvres offrent une large déclinaison de blancs, de gris, d’opalescences que des noirs profonds viennent révéler.

A moins que l’artiste nous entraîne dans un monde minéral, -roches diverses, cristal, pierres fines- laissant volontairement aux formes une certaine abstraction pour mieux révéler leur vibration sonore.

Richesses des œuvres, multiplicité des découvertes. Plasticien et musicien, Mayeul Irlinger offre une riche gamme d’interprétations.

Roseline Giusti-Wiedemann

Partager cet article
Repost0
31 juillet 2020 5 31 /07 /juillet /2020 07:25

« Avec ses personnages de Comics populaires caractéristiques et leurs couleurs stridentes appropriées, les immenses toiles de Cyrill Perrot campent un décor américain typique, immédiatement identifiable.

Mais l’examen attentif des œuvres dévoile aussi la référence à des moments forts de l’histoire de la peinture européenne, en particulier la Renaissance et le Romantisme. Toute l’originalité du travail de Cyrill Perrot réside dans ce jeu de tensions entre ces univers distincts. Lorsque les superhéros prennent la pose, ils le font à la façon de personnages de la grande peinture. Ainsi la toile dénommée Sur les quais est une Pietà, Manhattan fait signe aux fresques de Michel-Ange à la Sixtine, Harlem à La Lutte de Jacob avec l'Ange de Delacroix, etc.

Quant à la signification, elle est riche et pertinente :

Les “décombres du rêve américain” servent de terreau à la dénonciation de la violence planétaire actuelle, quotidiennement répétée. Ce sont ces déchaînements et la dégradation consécutive de l’environnement que Cyrill Perrot entreprend de dénoncer avec de talentueux acquis de plasticien. »

Roseline Giusti

 

Centre d'art contemporain Raymond Farbos

1 bis, rue Saint-Vincent-de-Paul
40000 Mont-de-Marsan

05 58 75 55 84

 

contact@cacdeslandes.com

 

Du mercredi au samedi de 14 h à 18 h, le samedi matin de 10 h à 13 h

Entrée : 2 € 

jusqu'au 5 septembre 2020

 

Cyrill Perrot

Cyrill Perrot

Cyrill Perrot

Partager cet article
Repost0
9 août 2019 5 09 /08 /août /2019 10:43

 

Publié le 09/08/2019 in La Dépêche des Pyrénées

Sculptures au jardin

Les œuvres d'art gagnent toujours à sortir de l'atelier. Vous pourrez le constater en visitant les trois expositions «Impromptues» que propose cet été Jacques Brianti. Dans son jardin de Pouzac, plusieurs «scènes» : menines, moulages de corps, mannequins… sont à découvrir, au gré d'un surprenant parcours. À Villecomtal, sur le chemin de Marciac, l'artiste a disposé, dans le parc du restaurant Le Rive Droite, une quinzaine de sculptures, toutes de papier. Disséminées sous les arbres remarquables du domaine, elles prennent ici toute leur mesure. Provenant d'une installation faite à Venise en 2005, puis au Centre de danse contemporaine à Toulouse, ces moulages, réagencés pour le lieu, explorent le corps féminin par fragments (visage, torse, jambe…), non sans facéties. À l'intérieur de l'établissement, on peut également voir sur les murs, des bas-reliefs et des peintures que les propriétaires, Philippe et Myriam Piton, sont venus choisir dans l'atelier de l'artiste à Pouzac. L'audacieuse présentation qu'ils offrent témoigne d'un œil avisé. Dans la troisième exposition, Chez Lily, à Germ dans la vallée du Louron, Jacques Brianti surprend avec une série de dindons peints sur des panneaux dressés. Venus tout droit de la culture aztèque, ces animaux hauts en couleur rappellent la brillante civilisation sud-américaine, ruinée par les colonisateurs. Réminiscence pour l'artiste d'un voyage au Mexique en 1984 et d'une exposition au Centre d'art contemporain de Las Palmas, aux Canaries en 1994. Trois expositions qui ne laissent pas indifférent, tant l'artiste nous imprègne de sa fougueuse énergie créative.

 Roseline Giusti

Jacques Brianti, Manière de corps, photo Roseline Giusti

Jacques Brianti, Manière de corps, photo Roseline Giusti

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2017 7 17 /12 /décembre /2017 22:58

 

 

Avec ses personnages de Comics populaires caractéristiques et leurs couleurs stridentes appropriées, les immenses toiles de Cyrill Perrot campent un décor américain typique, immédiatement identifiable. Mais l’examen attentif des œuvres dévoile aussi la référence à des moments forts de l’histoire de la peinture européenne, en particulier la Renaissance et le Romantisme. Toute l’originalité du travail de Cyrill Perrot réside dans ce jeu de tensions entre ces univers distincts. Lorsque les super-héros prennent la pose, ils le font à la façon de personnages de la grande peinture. Ainsi la toile dénommée Sur les quais  est une Pietà, Manhattan fait signe aux fresques de Michel-Ange à la Sixtine, Harlem à  La Lutte de Jacob avec l'Ange de Delacroix, etc… 

Quant à la signification, elle est riche et pertinente.  Les « décombres du rêve américain » servent de terreau à la dénonciation de la violence planétaire actuelle, quotidiennement répétée. Ce sont ces déchaînements et la dégradation consécutive de l’environnement  que Cyrill Perrot entreprend de dénoncer avec de talentueux acquis de plasticien.

 

Roseline Giusti-Wiedemann, Bordeaux, 2017

 

 

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2017 7 29 /10 /octobre /2017 19:31
couverture du livre

couverture du livre

 

 Le peintre Jacques Brianti vient de faire paraître sa biographie. On apprend beaucoup sur l’homme et sur l’artiste. Il relate ses origines, -un père italien, une mère de souche espagnole-, sa petite enfance marquée par la guerre, ses débuts dans le métier, ses maîtres, ses engagements politiques, sa fonction d’élu,  ses voyages,  ses rencontres, ses expositions …De menus détails éclairent des pans entier de son parcours artistique, traversé, entre autres,  par l’obsession du thème des frontières et celui du corps humain, voulu comme un alphabet pour conter le monde. Son itinéraire est jalonné de repères historiques qui ont sens pour lui mais parlent aussi à ceux de sa génération.  Sur près de 50 ans d’histoire culturelle, il se prononce également, non sans humour.  Illustré à chaque page de dessin, de photo ou de document, l’ouvrage est une traversée pleine de méandres. Ça tangue, ça tourne, ça vacille, ça excède de toute part. Mais Jacques Brianti ne lâche jamais la barre, sur plus de 200 pages. C’est comme s’il filmait, caméra à l’épaule, le cours de sa vie tumultueuse, tributaire des aspérités du chemin, des pauses forcées, des moments fortuits et prometteurs, des surgissements  inopinés, des échecs, des chagrins et des espoirs.  Ce n’est pas une monographie bien calée dans une chronologie, mais une  histoire de vie dense, riche, dite avec fulgurance de peur que ces instants s’effacent. C’est à lire comme un carnet de route écrit par l’artiste « comme il dessine, à main levé, d’un trait et sans reprises ».

Bref, le  « vivre combatif » de Jacques Brianti innerve tout l’ouvrage et l’on a plaisir à suivre cette saga d’un boulimique de vie.

Jacques Brianti, Jaizquibel, Villa de guerre, récits autobiographiques croisés, (préface de Robert Guédiguian) édit. Arcanes 17, 23E.

Présentation de l’ouvrage par son éditeur Marie-Pierre Vieu et par Diego Arrabal, auteur de l’avant-propos, le jeudi 2 novembre à 18h30 au  Melting Potes, 7, avenue de la Marne, à Tarbes.

Roseline Giusti

Paru dans le Quotidien La Dépêche le 29/10/2017 

Actualité  Grand Sud  Hautes-Pyrénées Bagnères-de-Bigorre

 

Partager cet article
Repost0
12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 08:16

Aline Ribière ou la traversée du textile

Vêtures, dévêtures 3.

 

L'histoire des œuvres d'art est aussi celle de leurs accrochages successifs. La rétrospective des créations d'Aline Ribière au Château de Pau fournit l'occasion d'une nouvelle lecture des principales pièces de la plasticienne bordelaise. Singularité d'un parcours autobiographique de près de trente ans, où de déroutants matériaux font œuvre de poésie pure, où de lents rituels initient à d'indicibles traversées.

 L'artiste travaille sur la peau et l'enveloppement du corps selon des agencements multiples, souvent duels et inverses : édification d'organiques carapaces, d'une émouvante fragilité ou au contraire troublantes éventrations; figuration faussement naïve des parties sexuées sur la matière textile ou épousailles du corps au plus près de sa forme, recourrant à un écrasement radical du tissu; construction-déconstruction de carrés de lin dans un réversible passage du plat au volume; ordre-désordre; envers-endroit…

Une réflexion sur le temps est aussi engagée. Incorruptible comptabilité des jours, systématiquement notée, avec la chasuble aux vingt-sept voiles, endossé chacun, matin après matin; exploration du flétrissement avec l'utilisation de triviales épluchures de pomme de terre, édifiées en corps de robe ou apprivoisement de la mort lors de rites de passage dans de somptueuses chrysalides.

 Les robes d'algues (Mues) créées au Domaine d'Abbadia, à Hendaye, - l'artiste y était en résidence  en 2002 -, et montrées en suivant au Carré Bonnat à Bayonne; la robe du Japon, dévoilée, entre autres, à Berne en 2003, les robes dermographiées –"tirées" sur les presses  à gravure de la Maison des Arts d’Evreux, 2003 ; la robe en dentelle d’épices de Byblos, -dernière-née lors d’une résidence en juin 2004-, aux côtés d’enveloppes corporelles plus anciennes comme les Carrés blancs, (1987), trouvent ici un cadre privilégié de dialogue.

Marc Guiraud, biographe de l’artiste, soulignait récemment dans un texte écrit à l’issue de l’exposition du Liban, combien le site archéologique avait finement révélé certaines pièces. La confrontation avec un lieu fameux de l’histoire française ne manquera pas de livrer certains aspects de l’œuvre, inédits.

                                                      Roseline Giusti-Wiedemann, Université de Bordeaux3

 

                                                      Commissaire de l’exposition.Pau,  2004

Partager cet article
Repost0
19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 15:43
Bagnères-de-Bigorre et sa région
Publié le 19/04/2011 09:20 | Roseline Giusti
Yeulmaus un art tonique

exposition

Yeulmaus devant ses œuvres, à l'atelier MG./Photo R. G.
Yeulmaus devant ses œuvres, à l'atelier MG./Photo R. G.
Yeulmaus devant ses œuvres, à l'atelier MG./Photo R. G.

Il y a un an, Yeulmaus présentait, dans le cadre du collectif Le Figure, des œuvres sérigraphiques essentiellement en noir et blanc. L'atelier MG l'accueille à nouveau avec une exposition personnelle, cette fois. Une vingtaine de pièces récentes reflètent ses dernières recherches. L'évolution est spectaculaire. Car c'est un tout autre registre qu'il nous dévoile. L'iconographie quitte le monde animal pour faire apparaître, cette fois, des humanoïdes qui revêtent pour la plupart des masques, à moins qu'ils ne soient carrément des robots. Les masques nous tirent vers des civilisations anciennes, mythiques (Atlantide) ou réelles : Océanie (île de Pâques), Afrique, etc., où les pratiques du vaudou, entre autres, envoûtantes, fascinent. Robots ou même masques à gaz convoquent un futur post-humain. C'est la croisée de ces deux types d'humanité qui intéresse Yeulmaus. Certes, il s'agit de mutants mais le futur qu'ils annoncent n'a rien d'inquiétant. L'agonie nécessaire du vieux monde débouche sur un éveil tonique plein d'avenir.

Sur le plan technique, ces nouveaux modes entraînent des changements. Les formats sont agrandis, les supports ne sont plus uniquement de papier, mais aussi des planches de contreplaqué. Les surfaces très matiéristes laissent croire à des collages, non sans rappeler les collages Dada et punk. Or, il n'en est rien.

Tout est fait au pochoir. Pas de pinceau, seuls Scotch® et rouleau de peintre en bâtiment et bombe aérosol servent une facture qui se veut assez brute, volontairement proche des techniques industrielles. Des craies grasses sont les seules concessions aux modes de peinture plus académiques. Les couleurs, elles, sont le plus souvent fortes, voire stridentes.

Roseline Giusti.

 

Atelier MG, 3, rue Frédéric-Soutras, jusqu'au 25 avril, de 15 heures à 19 heures Infos au 05.62.90.11.91.

www.ateliermg.com

Partager cet article
Repost0
12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 22:32
Yeulmaus (Mayeul Irlinger)

 
Né en 1980 en Haute Provence, vit dans le Tarn, près d’Albi.

Pratique le dessin et la musique depuis l’enfance.

Les personnages qui prennent vie sous le trait dansant de Yeulmaus, racontent des histoires énigmatiques dont le code est à chercher dans sa propre existence.

Ses figures en mouvement, tracées par un cerne unique à l’encre de chine, sont en majorité autant d’autoportraits saisis à différentes périodes de sa jeunesse.  Réminiscence du temps de l’enfance en Provence, où il faisait surgir sur le papier un univers mythique qui peuplait son imaginaire. Evocation de l’Inde du sud (Pondichéry) où il a vécu cinq années, au contact de philosophies et d’iconographies nouvelles, sensible aux expressions spirituelles fortes de ce pays comme à l’art populaire du Tamil Nadu ou à l’art tribal d’autres provinces. Une imprégnation dont il ne se départira jamais.

Aujourd’hui, c’est en urbain qu’il arpente le trait, prenant aux villes leur vitalité et leur énergie continues, dans la lignée des graffeurs et du street art.

Néanmoins, la méthode graphique demeure exigeante : produire, après concentration, le trait unique le plus parfait possible, selon les Propos sur la peinture du moine chinois du XVIIème siècle,  Shitao, dit aussi « citrouille amère ». Ainsi, « le pinceau ira jusqu’à la racine des choses ».

Entre BD underground américaine et japonaise, peinture nippone traditionnelle de l’Ukio-e, (Hokusaï, Hiroshige) et calligraphie chinoise, l’œuvre de Yeulmaus reste traversée d’influences diverses, issues de cultures croisées.

Diffusant ses dessins sur le réseau informatique, il cherche à se confronter à un public aussi large qu’inconnu. Toutefois, un certain nombre d’internautes, juges et critiques attentifs, l’ont déjà conforté dans son talent.

Roseline Wiedemann.
Partager cet article
Repost0
19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 20:06

Les derniers travaux de Milène sont directement inspirés des textiles indiens, aux motifs complexes et aux tons si enjoués. Les peintures s’offrent dans un espace dynamique, mis en mouvement par les signes qui l’occupent. Craies grasses et pigments construisent les rythmes de la ligne, l’accélération du tracé. Puis vient la lenteur des phases nourricières où l’artiste imbibe le support de couleurs ; puis à nouveau le geste presque sauvage qui éteint pour un temps les couleurs afin de restituer par transparence les tons originels déposés les premiers. Quelquefois, le chatoiement de la surface picturale fait réellement croire à un tissu peint.

De ces palimpsestes colorés, Milène Giusti en possède toute la maîtrise. Elle pourrait reprendre à son compte la phrase de Matisse « je travaille sans théorie, j’ai seulement conscience des forces que j’emploie ».

Partager cet article
Repost0