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1 août 2023 2 01 /08 /août /2023 08:23

 

Le recueil de textes poétiques Atmosphériques de Roseline Giusti est paru.                                                 

 

 

 

Trente-sept courts récits illustrent les caprices du temps. Pluie, vent, jour radieux, brouillard, couchant, nuit étoilée, neige, canicule...autant de variations qui affectent la Nature et l'humeur des vivants.

De texte en texte, le lecteur est invité à vivre diverses situations où alternent bonheur, exaltation, nostalgie, désarroi, rêve...non sans humour.

 

…Roseline Giusti a du style et plus que ça : l’amour du monde et le désir de l’attraper et de le dire avec les mots de la prose, en autant d’instantanés …

 Les phrases sont drues, nerveuses, autant que le regard émerveillé, attendri ou inquiet. Les chutes de ces brefs récits ne manquent pas de drôlerie quand elles ne font pas partir en rêveries … 

Alain Walter, écrivain, traducteur de poésie japonaise, juillet 2023

 

C'est un beau livre. Ardent. Tendu et doux à la fois.

Marie-Hélène Lafon, écrivaine , 25 août  2023

 

Une précision du regard qui fait partager au lecteur l’émotion ressentie (...) Y contribue une richesse d’adjectifs qui joue sur toute une gamme de connotations, du familier au recherché.

Il faut bien du talent pour faire tenir dans des formes courtes tant de notations poétiques. Roseline Giusti n’en manque pas.

Patrick Rödel, écrivain, philosophe, in Rue89Bordeaux, 29 novembre 2023

 

Editions Phaéton, Collection Almandin, Bordeaux, juillet 2023

Format : 15 x 23 cm, 80 pages, illustrées de photos n&bl.   

ISBN : 9 782956 992820,

 Prix : 10 €   + frais d’envoi                                                                

En vente en librairie.

 

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26 octobre 2021 2 26 /10 /octobre /2021 14:43

Domaine de Certes

Ton pas est lent et doux sur le sentier sablonneux

Bassins, roselières et prés salés à perte de vue

Les miroitements de l’eau tiennent ton regard hypnotique

Un héron cendré, une aigrette surgissent

Le voilà distrait un instant

*

Tu t’arrêtes soudain, net

A tes pieds une forme ailée, élégante

Taille fortuite dans un bout de plastique

On croirait un Braque ou un papier découpé de Matisse

*

Détritus l’oiseau azur,  échoué là sur le sol ?

Fais écart

N’entrave pas le vol

Du volatile sublime

Tout de rebut

                                                                            Roseline Giusti, Août 2021

L'oiseau de rebut, Photo : Roseline Giusti, 15 4 2017

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20 décembre 2017 3 20 /12 /décembre /2017 10:38

De quoi demain est-il fait ?

 

Je pellete dans les labours de mon passé, y

déterre des ilôts d’expériences. J’ouvre la

benne du jour qui suit, y couche ce qui palpite :

timbre de voix, aube extrudée, strie bleue,

mers, ciels, cocasserie, titubation, sabir de

port, orange orange, caroube nègre, trahison,

brûlure de l’oeil, et pacotille et bimbeloterie.

Rien. Alors je me risque dans les mâchoires du

temps, parée.

 

                                            Roseline Giusti-Wiedemann, Bordeaux 2009

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17 décembre 2017 7 17 /12 /décembre /2017 22:37

Z’ont pris la navette sur le fleuve        

Z’ont bousculé les passagers       

Z’ont ouvert grand leur vareuse                                      

Z’ont tendu leur corps au vent                 

 

Z’ont hurlé par d’ssus le bastingage 

Z’ont beuglé leur férocité

 

Z’ont maté la cité bacchique   

Z’ont régalé leur gosier à ses flancs ronds

Z’ont louché à l’oblique de ses zébrures

Z’ont grogné leur contentement                               

 

Z’ont toisé le pont levant

Y z’ont dardé leur regard ivre

Z’ont corrodé ses côtes plates

Z’ont cru les ascensionner                                                                  

 

Z’ont craché dans l’eau boueuse

Z’ont attelé à ses remugles leurs enfers  

Z’ont remorqué leurs desseins torves

Z’ont vacillé

 

Z’ont traversé jusqu’à Lormont

 

Z’ont pris l’appontement pour couche

Z’ont bu tonitruants

Z’ont rendu insane leur cité intérieure

 

Z’ont colmaté de larmes leurs entailles               

Z’ont interdit les soleils levants                 

 

Z’ont feint d’embarquer sur un navire à aubes

Z’ont dérivé d’îlots en îles                        

Z’ont vu de fausses Antilles               

Z’ont miné leurs esprits

    

Z’ont injurié la houle

Z’ont terni les couchants mordorés sur le fleuve

 

Z’ont jamais reparu sur l’autre rive

 

Roseline Giusti-Wiedemann

Bordeaux, hiver  2017

 

 

    

 

 

 

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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 13:49

Après avoir exploré la phrase "En bras de chemise malgré la fraîcheur matinale", 2001, puis la nouvelle "Exercices d'équilibre", 2003, ce nouveau recueil poétique de Didier Arnaudet oscillerait plutôt du côté du roman. Mais le récit, haché, vient couper court une fois de plus, aux usages habituels de lecture. Des phrases discontinues -aphorismes, lieux communs, brèves de comptoir, faits divers, descriptions parfois cocasses ou poétiques questionnements...-, constituent autant d'histoires interrompues qui, autonomes s'entrechoquent sur près de 80 pages. Plusieurs voix sont à l'oeuvre, homme, femme, des choeurs dissonants, ballottés comme des flottilles prises dans le courant d'une baïne. Ces fragments de textes, empruntés au réel ou relevés au cours de lectures, qui semblent familiers, immédiats résultent en fait d'un montage savamment organisé, où il n'est plus question de constats mais de fictions. Un type de poésie exigeant qui à la manière de l'art contemporain propose, si toutefois on se résout à l'abandon des repères classiques, l'expérimentation d'un autre espace-temps, dont on ne peut revenir que dégourdi.

Roseline Giusti-Wiedemann

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10 avril 2017 1 10 /04 /avril /2017 12:02

Qui marche sur la nuit ?

Il a raison

C'est le grand geôlier qui enferme les âmes

Qui marche sur la nuit ?

Il a raison

C'est le pauvre damné qui porte sa pioche

Qui marche sur la nuit ?

Il a raison

C'est la femme-orchidée, la noire, la préférée

Qui marche sur la nuit ?

Il a raison

C'est Oya la guerrière qui ébranle le monde

Qui marche sur la nuit ?

il a raison

C'est l'apparat de l'univers qui déchire sa toile

Qui marche sur la nuit

Elle a raison

La vérité

 

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10 avril 2017 1 10 /04 /avril /2017 11:57

Rose rétive reste recluse et résignée

Ose cependant ouïr tous les oiseaux ors et oranges

Sache que sous la futaie s'abritent serrés et silencieux des

Elfes ébouriffés et éreintés d'avoir été trop effrontés

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10 avril 2017 1 10 /04 /avril /2017 10:51

Ils bouffent mal les p'tits mots

Ils bavent, ils se tachent, ils font tout dégouliner

Z'ont pas de serviette, les p'tits mots

Se torchent pas la bouche

Ils crachent, ils éructent, ils vomissent parfois

Suffit qu'un grand mot arrive, alors ça leur coupe le sifflet, aux p'tits mots

Z'ont peur du grand mot, les p'tits mots

Alors ils prennent leur cartable et se cachent derrière

ils sortent leur catapulte et le vise, le grand mot

ça dévie, ça rate

Vaut mieux ! car on ne plaisante pas avec le GRAND mot

 

Ousqu'ils habitent, les p'tits mots ?

Derrière les meubles, les commodes, les armoires

Y'en a un de meuble qu'ils préfèrent, les p'tits mots

C'est la télé

C'est chaud, ça scintille

Y'en a un qui z'aiment pas, les p'tits mots

C'est le frigo

Chaud dehors, froid dedans

Et s'ils s'égarent dans le freezer, les p'tits mots

Ils sont pris par les glaces, saisis, faits prisonniers

Alors z'ont repéré un truc, les p'tits mots

Faut qu'ils parlent aux fils électriques

Si fort, si fort, qu'à la fin ils se débranchent, les fils électriques

Et ça fond lentement, lentement

Si lentement ...que parfois, y'en a qui meurent des p'tits mots

 

(Composé à l'occasion d'un des ateliers d'écriture du poète-performeur Charles Pennequin )

 

 

 

 

 

 

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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 21:17

Elle était morte pour rien. Pour rien ? Par amour ! Son nain de journaliste l'avait mise au défi. Jouer de la harpe jusqu'à épuisement, en serais-tu capable ? Et elle l'avait fait.

Seul l'instrument vibre encore.

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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 21:11

Le morne retour

de la pluie sur la vitre

éloigne l'oiseau-mouche

Séisme en vue

neige et froid au lointain

se crispent au vent

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